On se retrouve aujourd’hui au Sénégal pour leur fête nationale. Je vous propose de déguster un délicieux ragoût d’agneau, appelé Bassi salté.
Traditionnellement, ce plat est servi avec du thiéré, un couscous de mil sénégalais. Quand j’ai voulu cuisiner cette recette, impossible d’en trouver. Il y avait des ruptures un peu partout sur le net, bon j’avoue que j’ai fait ma recherche en plein confinement, ça ne m’a pas aidé !! (Et oui, ça fait longtemps que je cuisine pour le tour et stocke mes recettes 😉 )
Du coup, en regardant plusieurs recettes, je me suis arrêtée sur celle-ci avec des haricots cornille (Niébé) que j’avais en stock.
Parfumé au beurre de cacahuètes qui est aussi un bon liant pour les sauces, ce plat nous a vraiment régalé. Je l’ai servi avec du riz en complément mais une graine de couscous aurait été parfaite. Et pour la petit anecdote, j’ai trouvé du thiéré, il y a quelques jours chez Grand Frais. Je pense que je ne vais pas tarder à le refaire 😉
Je vous retrouve le 17 avril pour le prochain pays et ce sera en Syrie.
Quantité : 6 personnes – Préparation : 30 mn – Cuisson : 1 h 15 mn
Plat Sénégalais – Prix de revient : 3.48 € par personne (au 4 avril 2023)
Ingrédients :
- 1 kg de sauté d’agneau (gigot)
- 200 gr de haricots cornille (niébé)
- 2 c. à soupe de beurre de cacahuète
- 3 c. à soupe de concentré de tomates
- 2 tomates
- 2 carottes
- 2 patates douces
- 2 feuilles de laurier
- 1 oignon
- 1 petit poivron rouge
- 2 gousses d’ail
- 1 litre d’eau
- 1 cube de bouillon de légumes
- Huile
- Sel et poivre
La veille
Remplir un grand saladier d’eau fraiche et faire tremper les haricots cornille.
Le lendemain
Egoutter les haricots cornille et les réserver. Eplucher les carottes, les tomates et les patates douces, les couper en petit dés. Réserver.
Eplucher l’oignon et le couper en morceaux. Eplucher l’ail, le dégermer.
Laver le poivron, enlever le pédoncule, l’épépiner, le couper en morceaux.
Mettre l’oignon, l’ail, le poivron dans le bol d’un mixeur.
Emietter le bouillon cube de légumes par-dessus, poivrer et saler peu. Mixer le tout.
Prendre une marmite en fonte, verser de l’huile au fond et faire chauffer. Ajouter la préparation mixer et laisser mijoter à feu doux.
Couper la viande en cubes (4×4 cm environ) et les ajouter dans la marmite. Mélanger et poursuivre la cuisson en augmentant légèrement le feu pendant 10mn. Ajouter les haricots cornille, bien mélanger et laisser encore cuire 10 mn.
Mettre les tomates avec le concentré de tomates dans la marmite. Bien mélanger et poursuivre la cuisson 10 mn.
Ajouter les morceaux de carottes et patates douces. Laisser encore mijoter 5 mn en remuant souvent.
Ajouter le beurre de cacahuète, bien mélanger pour qu’il se dilue. Verser l’eau chaude, les feuilles de laurier.
Laisser ensuite mijoter pendant 30 à 40 mn à découvert pour que la sauce épaississe.
(Si la sauce épaissie trop, rajouter un peu d’eau).
On peut l’accompagner de riz nature, de semoule de couscous ou traditionnellement avec du thiéré, un couscous de mil sénégalais
Bon appétit !!!
Source : Cuisine AZ
Le saviez-vous ?
Le Sénégal affiche une grande diversité culturelle et naturelle et est réputé pour ses parcs nationaux, ses marchés pittoresques et ses plages. Il est aussi connu pour l’accueil chaleureux de ses habitants. Il est d’ailleurs surnommé le pays de la Teranga (qui signifie « hospitalité » en Wolof).
Les ethnies du Sénégal les plus importantes en nombre sont: les Wolofs, suivi des Lébous, puis des Peuls, Toucouleurs, Séréres, Diolas, Mandingues et enfin Bassaris. Ces peuples vivent aujourd’hui en parfaite harmonie et il est de plus en plus fréquent de voir des mariages inter-ethniques.
Ils ont su préserver leurs traditions et certains ont fait le choix de rester dans leurs régions d’origines, malgré des conditions de vies parfois mises à rudes épreuves. Voici quelques-unes de ces fascinantes ethnies du Sénégal.
- Les Wolofs constituent une ethnie d’Afrique de l’Ouest vivant principalement au Sénégal d’où ils sont originaires et représentent la majorité de la population. Ils sont aussi présents en Mauritanie. Les Wolofs constituent une société de castes : des notables aux esclaves, en passant par les forgerons chaque individu à un rang bien déterminé dans la société. Cette classification est à l’image de celle que l’on retrouve en Inde. Elle se transmet de générations en générations et gare à ceux de castes différentes qui souhaitent s’unir par le mariage.
- Les Lébous constituent une communauté au Sénégal. Traditionnellement pêcheurs mais aussi agriculteurs, ils sont concentrés dans la presqu’île du Cap-Vert (Dakar) qu’ils occupent déjà à l’arrivée des premiers colons dans la région.
- Les Peuls sont un peuple à cheveux longs, lisses à ondulés permettant un type de coiffure particulier où les cheveux sont ramenés sur le sommet du crâne. Bien que présent un peu partout au Sénégal, ils ont fini par se sédentariser dans la zone de Dindéfélo, où se trouve la plus grande cascade du Sénégal. L’origine des Peuls reste encore controversée. Pasteurs semi-nomades, ils sont présents au Sénégal où ils sont appelés “Haal Pulaar”. Les Peuls sont des bergers nomades et semi-nomades vivant de l’élevage. Leur origine reste mystérieuse, certains historiens pensent qu’ils viennent d’Egypte, d’autres des Indes. On les associe dès le XVe siècle à l’islam, à de grands marabouts et à l’arrivée en Afrique noire des premiers éléments de l’écriture arabe.
- Les Toucouleurs sont une branche de Peuls depuis longtemps sédentarisés qui vivent le long du fleuve Sénégal, de Saint-Louis à Bakel. Le nom « Toucouleur » est la déformation de « Tekrour », le nom de l’ancien royaume qu’ils ont fondé, avant de se convertir très tôt à l’islam au contact des commerçants musulmans arabo-berbères dès le VIIe siècle.
- C’est à l’extrême sud-est du Sénégal, entre la Casamance et la Guinée que les Bassari et Bedik ont élus domicile. Des peuples essentiellement animistes qui ont conservé leurs cultures et leurs traditions ancestrales. Originaires de l’Empire Mandingue, ils se sont installés dans cette région éloignée pour échapper à leurs persécuteurs Peul et à l’islamisation. Bien qu’ayant utilisé ce milieu naturel comme refuge au départ, les Bassari et les Bedik se sont naturellement adaptés. Ces ethnies du Sénégal vouent un respect inégalable à la nature et ont su parfaitement l’utiliser à leur avantage.
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L’ethnie des Sérères représente environ 15 % de la population sénégalaise. Ils sont concentrés dans les îles du delta du Sine-Saloum (du nom des deux royaumes éponymes) et le long de la Petite Côte. Ce sont les plus anciens habitants de la Sénégambie, apparentés aux Diolas et aux Peuls dans leurs coutumes comme dans leur langue. Ces animistes longtemps résistants à l’islam, depuis l’arrivée des Almoravides au XIe siècle, sont aujourd’hui majoritairement musulmans, même s’ils comptent de nombreux catholiques dans leurs rangs. Les traditions animistes ont toujours une grande place dans la vie quotidienne des Sérères avec l’existence des talismans ou l’initiation des hommes. Traditionnellement pêcheurs et cultivateurs de mil, ils s’illustrent aujourd’hui en politique, littérature, ou des professions de cadres. Le plus célèbre Sérère du Sénégal reste sans conteste l’ancien Président Léopold Sédar Senghor dont le prénom sérère « Sédar » signifie « qu’on ne peut humilier ».
Il y a bien d’autres ethnies, je ne vais pas toutes les mettre car la liste est très longue. Je vais terminer sur cette phrase :
- Le Sénégal a depuis l’époque de la colonisation accueilli de nombreux français. On compte environ 19 000 expatriés français. C’est amicalement que les sénégalais les baptisent les “Séné-gaulois “.
Pour le Sénégal, ci-dessous les recettes que j’ai publié pour « Cuisiner pour la paix » :
- 2021 – Avec un Tieb de daurade
- 2022 – Avec un Poulet Yassa
Toutes les recettes pour la fête nationale du Sénégal sur « Cuisiner pour la paix »
(cliquez sur l’oiseau !!)
© 2023, Natly. All rights reserved.
coucou rien de tel pour se régaler avec un plat comme le tien, merci encore pour cette délicieuse découverte, bisous
Un très bon plat 🙂
Bisous
Cela me rappelle mon enfance, j’ai grandit au Sénégal fin 80 début 90. Merci pour ce beau retour dans le passé. Grosses bises, ~Nessa
Avec plaisir 🙂
Mon père a vécu 10 ans au Sénégal de 57 à 67.. j’aurais du y naitre !! ils son rentrés en France 3 mois avant ma naissance 😉
Bisous
Ah mais c’est incroyable ca!!! Cela devait être quelquechose a cette époque la! Bisous, ~Nessa
Merci pour cette recette ! Une belle découverte et un bon plat mijoté original.
Bonne journée, bises.
Merci Marion, elle est très parfumée avec une viande bien fondante.
Bonnes Pâques 🙂 bisous
Oh le régal sauf que je changerai l’agneau pour ma part lol.
Belle journée
Bisous
LOl !!! tu peux remplacer par du bœuf 😉
Bisous
une jolie recette bien que je n ‘apprécie pas cette viande!
bonne fin de journée
Je pense que ce plat peut se faire avec une autre viande.
Merci Annyvonne, bises
Merci pour tous ces précieux enseignements et ces recherches si savoureuses. Quel bonheur de découvrir le monde à tes côtés. Gros bisous Natly !
Merci ma Sophie, des bisous
Je suis très gourmande de petits haricots secs et même si je ne connais pas cette variété je pense préférer cette version à celle avec avec le thiéré. En tout cas, ce plat doit être des plus savoureux.
Bonne journée Nath. Bizh. Viviane
Cette version est excellente. Ces petits haricots sont à tester. J’ai fini mon paquet avec cette recette et je pense qu’à l’occasion d’une commande j’en glisserais un paquet.
Bisous