En ce 27 avril, 4 pays fêtent leur indépendance. J’ai décidé de les classer par ordre alphabétique pour la publication de ce jour ! Donc, je commence par souhaiter une bonne fête aux Sud-africains qui commémorent leur 27e anniversaire de la fin de la domination politique de la minorité blanche sud-africaine (1994). Cette date est l’un des symboles officiels de la fin de l’Apartheid, régime qui a régi l’Etat pendant près de cinquante ans.
J’ai trouvé une super gourmandise, des « beignets sacrés » !! Comme d’habitude, vous me direz, mais là, ces beignets ont vraiment un, je ne sais quoi en plus ! Une koeksister, koeksuster ou koesister est une pâtisserie sud-africaine à base de pâte à beignets, tressée et généreusement enrobée de sirop.
La pâte est frite comme les beignets, puis trempée dans un bain de sirop de canne froid bien parfumé. Les koeksisters se mangent froides, sont très collantes et sucrées. Leur goût se rapproche du miel. Un conseil technique très important pour cette recette : il est impératif que le beignet brûlant soit immédiatement trempé dans le sirop refroidi, voire glacé. La koeksister est un gâteau qui se déguste froid et croquant contrairement à la majorité des beignets tels que nous les connaissons.
Le nom provient du néerlandais koek qui signifie gâteau (voir une couque en Belgique). La partie sister ou suster est interprétée de manière variable selon les étymologues. Pour plusieurs, le « sister » serait une déformation de sisser et signifierait « friture », ce qui grésille (du verbe « sissen »), mais pour Boshoff cette partie doit être comprise comme « suster » (sœur) parce que ce beignet est tressé un peu à la manière d’une poupée.
Il faudrait rapprocher ce terme de pâtisseries hollandaises appelées « koekbroers » et « koekzusters » (respectivement « gâteaux frères » et « gâteaux sœurs ») qui ressemblent également à des poupées. Les koeksisters seraient d’origine métisse du Cap (Malais du Cap).
La version afrikaner est nettement plus sucrée et croquante alors que la version malaise du Cap a une texture qui se rapproche du gâteau, est plus épicée et est recouverte de noix de coco. La version malaise du Cap porte d’ailleurs plutôt le nom de koesister, sans le K.
Aujourd’hui, c’est la version afrikaner que je vous propose. Je vous dis à tout à l’heure ;)
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