On continue le tour du monde avec l’association « Cuisiner pour la paix » et aujourd’hui, c’est la fête de la Libye. Pour cette occasion, j’ai trouvé une superbe recette de couscous. J’adore ce plat et j’adore tester toutes les différentes façons de le préparer. Cette fois, j’ai suivi une vidéo ICI et je me suis pas mal renseigné sur les étapes de la recette et notamment les épices.
J’ai trouvé chez Sophie, le fameux mélange Hararat que les Libyens utilisent dans leur couscous traditionnel. Dans la vidéo, la partie sur les épices est assez vague.. Donc, je me suis dit que j’allais aussi suivre la recette de Sophie et préparer l’Hararat maison. J’ai fait un mix dans mon plat !! lol .. Mais au final, j’ai obtenu un couscous des plus parfumé et vraiment délicieux. Il n’y a que 2 légumes, une bonne quantité d’oignon, du poulet et des merguez.. Mais la façon de la préparer et toutes ces épices, fait que c’est un bonheur en bouche.
J’ai vu aussi que dans certains endroits, ce plat était servi avec des frites maisons ! Qu’à cela ne tienne, on y va aussi pour les frites !! Bon, je ne vous dis pas la tête de mes hommes quand ils ont vu que je rajoutais des frites dans leur assiette ! D’abord de la stupeur … « Ça ne va pas ensemble », à … « ça va être trop lourd »… pour au final … « Il te reste des frites, car ça se marie trop bien » ! :)
Je vous laisse avec la recette et on se retrouve demain, le 18 ! Et oui, là, on enchaîne plusieurs jours d’affilés. Toutes les épices utilisées sont bien sûr celles de mon partenaire David Vanille. Je ne mets pas tous les liens mais allez sur son site pour le découvrir 🙂
(Nous sommes le 1er octobre 2020, date à laquelle j’écris cet article et je me rends compte que ça fait une semaine que je n’ai pas pu m’y mettre.. Je ne vais pas commencer à prendre du retard !! Bon, je sais.. Je stresse beaucoup avec ce tour.. Mdr)
Quantité : 6 personnes – Préparation : 30 mn – Cuisson : 1 h 30 mn
Plat libyen – Prix de revient : 4.38 € par pers (au 17 février 2021)
Ingrédients :
- 1 poulet entier
- 12 merguez
- 1 potimarron
- 1 kg d’oignon
- 1 kg de pommes de terre
- 2 piments verts
- 1 boite moyenne de pois chiche
- 40 gr de concentré de tomate
- Huile d’olive
- 2 c. à café de gingembre
- 2 c. à café de curcuma
- 3 c. à café d’hararat
- Sel et poivre
- 1 kg de graines de couscous moyen
Pour l’Hararat
- 4 c. à café de graines de cumin
- 4 c. à café de graines de coriandre
- 1 c. à café de chili (petits piments rouges forts)
- 2 bâtons de cannelle
- 1 c. à café de poudre 4 épices
Préparation :
La veille pour l’Hararat
Mettre toutes les épices sauf la poudre 4 épices, dans une assiette. Briser les bâtons de cannelle en morceaux.
Verser le contenu de l’assiette dans une poêle et faire chauffer à feu moyen pendant 2 à 3 mn jusqu’à ce qu’on sente bien l’odeur des épices. Il ne faut pas que les épices brûlent donc remuer sans cesse avec une cuillère en bois.
Remettre les épices dans l’assiette et laisser refroidir.
Mettre les épices dans un mixeur, ajouter la poudre 4 épices et mixer jusqu’à obtenir une poudre fine. La conserver dans un récipient hermétique.
Le lendemain pour le plat
Eplucher les oignons et les émincer finement.
Les réserver.
Eplucher le potimarron et les pommes de terre. Couper les pommes de terre en 2 ou 4 selon leur grosseur et le potimarron en tranches. Voir photo pour la taille. Réserver.
Rincer et égoutter les pois chiche. Réserver.
Prendre une couscoussière ou grande marmite, mettre de l’huile d’olive et faire dorer le poulet.
Ajouter tous les oignons, mélanger.
Mettre toutes les épices et le concentré de tomates, baisser le feu et continuer à faire dorer le poulet en remuant et en le retournant souvent. Laisser mijoter pendant 10 mn environ pour que le poulet s’imprègne bien des épices.
Remettre à feu vif et ajouter 1 litre d’eau chaude ou plus, il faut recouvrir le poulet. Bien mélanger et laisser cuire à feu moyen.
Quand ça boue, ajouter les pommes de terre et les morceaux de potimarron. Saler et poivrer. Bien mélanger et couvrir la marmite pour faire reprendre l’ébullition.
Préparer la graine de couscous. Pour ma part, je le fais comme à mon habitude, sinon je vous mets le lien pour l’autre méthode.
Prendre un saladier, verser la graine. Arroser d’huile d’olives et bien saler. Mélanger avec une fourchette, ajouter de l’eau tiède. (Selon les marques ça diffère pour les quantités, à voir sur le paquet pour la préparation). Bien mélanger avec la fourchette et laisser la graine se reposer 10 mn.
Prendre le panier du couscoussier et égrainer la graine dedans en frottant la graine entre les mains. Faire 4 trous.
Découvrir la marmite, mélanger et ajuster l’assaisonnement en sel et en poivre si besoin. Les épices peuvent suffirent. Ajouter les pois chiche égouttés.
Poser le panier à couscous sur la marmite, couvrir et laisser cuire environ 15 mn pour que la vapeur cuise la graine.
Quand la graine est cuite, la retirer de la marmite. Vérifier la cuisson des légumes.
Pendant la cuisson des légumes, faire cuire les merguez dans une poêle avec un peu de matière grasse.
Les lybiens présentent leur couscous avec des frites maison ! C’est que j’ai fait aussi.
Quand tout est cuit, mettre la graine dans un saladier. Récupérer les légumes et les mettre dans un plat. Découper le poulet et mettre du bouillon dans un autre saladier.
Servir les assiettes en mettant de la graine, des légumes par-dessus, un morceau de poulet sans oublier les merguez et une poignée de frites maison.
Arroser d’un peu de bouillon et le laisser à disposition sur la table.
Bon appétit !!!
شهية طيبة
shahiat tayiba
Continent : Afrique (du Nord)
Fête nationale : 17 février 2011
.
Devise : Liberté, socialisme, unité.
Langues officielles : Arabe et tamazight
Gentilé : Libyen(s), Libyenne(s)
Capitale : Tripoli
Source : Wikipédia
Le saviez-vous ?
Les Touaregs (nom en arabe) ou Kel Tamashaq (nom dans la langue des touaregs, le tamajaq d’origine berbère) sont les habitants du Sahara central. Ils habitent l’Algérie, le Burkina Faso, la Libye, le Mali, le Tchad et le Niger. Ils sont environ 1,5 millions de personnes.
Souvent appelés les « hommes bleus », d’après la couleur de leur chèche (teint avec de l’indigo, il se décolore sur la peau avec le temps), les Touaregs ont été l’objet de nombreuses représentations, en particulier chez les Occidentaux. Auparavant, l’indigo dominait au sud, dans les palmeraies de la vallée du Draâ. Aujourd’hui, cette culture a été abandonnée. Les toiles bleues sont importées directement de France, de Belgique ou d’Espagne.
Le mythe du Touareg apparaît avec l’ouvrage d’Henri Duveyrier Les Touaregs du Nord en 1864 : Berbère de race blanche peu islamisé, guerrier farouche avec son bouclier de peau d’antilope qui a macéré dans du lait aigre, appartenant à une société féodale basée sur le matriarcat, dont le nomadisme est assimilé à la liberté, la sagesse et la simplicité, c’est un « seigneur du désert » mystérieux par sa tenue, son voile.
Les « hommes bleus » font preuve de soins et d’affection pour leurs enfants. Le jugement de la femme est redouté, et l’homme a intérêt a bien se conduire. La fondation de la société touareg est l’apanage des femmes, dans la tradition.
Dans la tradition aussi, les hommes sont décrits comme sauvages, et les femmes comme nobles et cultivées. C’est à elles que revient la transmission de la culture. Chameaux, ânes et chèvres sont la seule propriété des touaregs.
Le lait de chamelle est sain, et dans la tradition, il est pourvu de vertus symboliques. C’est la base des aliments des enfants. La femme possède des biens, et n’est pas voilée. La femme choisit son mari, il n’y a pas de harem. L’homme n’a pas intérêt à la frapper. Il risque d’être exclu, et devra partir sans biens.
C’est le code touareg.
On est loin de la tradition musulmane traditionnelle !!!
J’ai eu envie de faire une petit article sur les Touareg en hommage à mon Papa 🙂 Durant les 5 ans où il a fait l’armée, il a vecu avec quelques hommes de son régiment dans un campement de Touareg en Libye, pendant 2 mois pour des raisons qui sont très longues à raconter. Pour pouvoir rejoindre leur base qui se trouvait au Sénégal, ils ont été aidé par ces « hommes bleus » qui les ont accompagné en traversant l’Algérie, le Mali .. jusqu’à leur base. Il en a gardé un souvenir extraordinaire, je l’ai toujours entendu en parler avec les larmes aux yeux. Il disait qu’il n’avait jamais rencontré dans toute sa vie, des hommes aussi bienveillants, chaleureux, unifiés qui auraient donnés leur vie pour eux. Ils les appelaient .. ses frères ! <3
Une autre recette de ce tour pour le “Cuisinons de saison” de Claudine de la Cuisine de Gut avec le potimarron ou les pommes de terre 🙂
Toutes les recettes pour la fête nationale de Libye sur « Cuisiner pour la paix »
© 2021 – 2022, Natly. All rights reserved.
Une éternité que je n’ai pas dégusté un couscous, tu me donnes faim, à tel point que j’ai l’impression de humer les parfums du plat 😮
Bonne soirée. Bizh. Viviane
Il sentait effectivement très bon 🙂
Bisous
Je vois que tu prends plaisir à faire ton tour du monde, c’est vrai que c’est très riche, j’ai fait beaucoup de découvertes. Merci pour ton article sur les touareg, c’est génial que ton papa ait vécu une belle expérience comme celle-ci, merci de nous la partager.
Ton couscous me fait bien envie
Belle journée
Merci Delphine.
Mon papa avait un amour pour le peuple Touareg énorme et ses histoires m’ont bercé toute ma vie. Je regrette simplement que nous n’ayons pas eu le temps de réaliser son rêve. Il voulait repartir à leur rencontre 🙂
Bisous
Qu’il doit être délicieux ton couscous, je m’imagine les délicates senteurs. Je m’inviterai bien à ta table
Avec plaisir.. ma porte t’es ouverte 😉
le couscous est un plat que j’aime beaucoup beaucoup. j’ai bien envie de goûter moi aussi à cette version..
bizzzzz
Elle est vraiment top !! Le potimarron que je n’aurais pas eu l’idée de mettre dedans et les frites qui sont une belle surprise !
Bisous
Vu que tu cuisines des plats venus d’ailleurs maintenant il faut que je m’attende à ce qu’il y ait beaucoup de poulet !!
Que j’aime le couscous avec de l’agneau dont je raffole. Sans faire spécialement ce Hararat, je le parfume moi aussi de plusieurs épices qui me donne un super bouillon que je garde après pour faire d’autres plats. D’ailleurs dernièrement je m’en suis servie pour faire un velouté d’endives aux noix de pétoncle.
Merci nathly de l’avoir publié pour cuisinons de saison gros bisous
Mdr !!! j’essaie de trouver des plats sans poulet 😉 mais c’est vrai que c’est pas toujours facile surtout dans les pays africain où le poulet à l’air d’être vraiment la viande de prédilection 🙂
Merci d’accepter mes plats d’ailleurs pour cuisinons de saison.
Gros bisous
Coucou Natly, très intéressant cet article sur le mode de vie des Touaregs, merci beaucoup. J’ai remarqué qu’en général (sauf les amazones) les matriarcats étaient des sociétés plus pacifiques… Gros bisous et merci pour ta si jolie recette
Un couscous qui nous a bien régalé et ton Hararat est excellent 🙂
C’est vrai que les Touaregs est vraiment un peuple que j’aurais aimé rencontrer.. Les nombreux recits de mon père m’ont toujours laissé reveuse et un peu envieuse 🙂
Bisous