Cinquième et dernier pays de ce jour ! Cette fois, on part en Somalie pour fêter leur indépendance vis à vis de l’Italie et du Royaume-Uni, c’était en 1960. La Somalie, (en forme longue : la République fédérale de Somalie), est un pays situé à l’extrémité orientale de la Corne de l’Afrique. La cuisine somalienne varie d’une région à l’autre et a subi, en raison des traditions commerciales du pays, l’influence des cultures éthiopienne, yéménite, perse, turque, indienne et italienne. Toute la nourriture est halal.
Le petit-déjeuner (quraac) est un repas important pour les Somaliens qui, souvent, commencent la journée en absorbant une sorte de thé (shaah) et une galette de pain (canjeero) similaire à l’injera éthiopienne, mais plus petite et plus mince.
Le repas de midi (qado) consiste souvent en un plat principal élaboré de riz (bariis) épicé avec cumin (kamuun), cardamome (Heyl), clou de girofle (qaranfuul) et sauge. Dans le sud, une potée de riz, légumes, et parfois de viande, appelée Iskudhexkaris, est courante. Outre les nombreuses sortes de ragoût (maraq), on sert du riz accompagné de viande. À Mogadiscio, le steak (busteeki) et les poissons (kaluun) sont fort appréciés.
Pour le repas du soir, le Cambuulo, un mets favori, est fait de haricots bien cuits (azuki) mélangés avec du beurre et du sucre. Les fèves peuvent cuire jusqu’à cinq heures d’affilée lorsqu’elles sont laissées sur la cuisinière à basse température. En 1988, le journal somalien Xiddigta Oktoober a mené une enquête dans laquelle il a constaté que les résidents de Mogadiscio préfèrent le cambuulo pour leur repas principal. Ce fut une découverte surprenante puisque le mets est considéré comme de « basse classe » en raison des flatulences induites par les sucres naturels (oligosaccharides) présents dans les haricots.
Pour ma part, je suis partie sur cette recette. Dans ma jeunesse, j’ai connu un très beau somalien « Aden » 😉 qui faisait ses études de médecine à Marseille. Il faisait souvent ce plat dans son petit studio, il me disait que c’était une recette que sa maman proposait le samedi dans le restaurant qu’elle tenait à Brava, une ville portuaire. J’ai rassemblé mes souvenirs, cherché un peu sur le net et j’ai fait ce plat comme je voyais Aden le préparer !! Il mettait du tandoori, du romarin, de l’ail, du vinaigre blanc et de l’huile d’olive (ça, je m’en rappelle car nous faisions les courses à l’épicerie du quartier).
J’ai pris des petites pommes de terre nouvelles pour que la cuisson soit homogène et assez rapide. Elles sont bien moelleuses et grillées, les pilons de poulet sont très parfumés avec le tandoori et le romarin. Un plat qui est très simple et nous a vraiment régalés. Cette recette est souvent proposée dans des restaurants en Somalie, les pilons de poulet sont soit rôtis ou soit en version panés.
J’espère qu’Aden a réalisé son rêve de devenir chirurgien en cardiologie et qu’il a pu retourné en Somalie comme il le souhaitait, pour sauver les siens 🙂
Je vous retrouve le 3 juillet en Biélorussie.
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